Le cheval de camargueEspèce :Cheval (Equus caballus)
Région d’origine
Région :Camargue, France
Région d'élevage: Principalement la Camargue.
Caractéristiques :
Morphologie: Cheval de selle
Stud-book :Standard français de la race
Taille: 1,35 m à 1,50 m
Poids :300 à 400 kg
Robe :Toujours grise
Tête: Lourde, carrée et expressive
Pieds: Solides et larges
Caractère :Robuste et sobre
Autre :
Utilisation: Travail du bétail
Le Camargue est une race de petit cheval de selle rustique de couleur grise, originaire de la région de Camargue au sud de la France dans le delta du Rhône, qui couvre une partie des départements du Gard et des Bouches-du-Rhône. Il vit traditionnellement en liberté dans ses marais d'origine et sa généalogie reste mystérieuse, bien qu'il soit généralement considéré comme l'une des plus anciennes races de chevaux au monde.
Mentionné durant l'antiquité, le Camargue fut occasionnellement monture de bât et de guerre jusqu'au XIIe siècle, et ensuite de tous temps utilisé comme un animal utilitaire et de travail par les habitants de la Camargue qui lui faisaient dépiquer le grain, tirer des attelages ou le montaient, entre autres, pour travailler avec le bétail avant de le relâcher en semi-liberté. Les haras nationaux instaurèrent dès leur création de nombreux programmes d'élevage visant à augmenter sa taille par des croisements pour en faire une monture de guerre, programmes qui furent tous des échecs. Le cheval camarguais est aujourd'hui une race de selle reconnue par les haras nationaux français, mais surtout l'un des symboles forts de sa région d'origine, avec le taureau noir et le flamant rose.
Il est toujours traditionnellement élevé dans des manades en semi-liberté et demeure la monture exclusive des gardians de la région qui l'utilisent pour le travail du bétail et de nombreuses fêtes folkloriques. Le cheval camarguais bénéficie également d'une grande notoriété grâce à l'équitation camarguaise et à sa forte image de tradition et de liberté née de sa présence dans les arts, notamment dans l'histoire de Crin-Blanc.
OriginesLe Camargue fait incontestablement partie des races les plus anciennes du monde, mais s'il est aujourd'hui reconnu comme antérieur à l'ère chrétienne, la question de son origine demeure pour savoir quelle fut l'influence des chevaux arabes, berbères, asiatiques ou celtes sur la race. Le mélange de plusieurs thèses pourrait être la réponse au mystère de son origine car les animaux à l'état sauvage ont pu se mélanger et se rencontrer au fil du temps, la sélection naturelle se chargeant de créer une race bien définie, adaptée aux régions hostiles du delta du Rhône et de ses environs. La rudesse de la vie dans cette région sur de nombreuses générations a probablement fait que seuls les plus forts et les plus résistants de ces animaux ont survécu, afin de donner naissance à une descendance capable de perpétuer la race.
État des manades de 1800 à 1850Au début du XIXe siècle, plusieurs gardians de manades tenaient pour leur propre compte un petit troupeau de 20 à 50 chevaux pour l'entretien desquels ils louaient des portions d'herbages dans des pâturages communs. Chaque propriétaire entretenait un plus ou moins grand nombre de chevaux, selon l'étendue des terrains et des marécages qu'il possédait. Les fermiers qui entretenaient des manades plus nombreuses que leur terrain ne le permettait les envoyaient dans des pâturages communaux, où ils payaient environ 6 francs par bête pour tout l'hivernage, et allaient les chercher lorsqu'ils avaient besoin de s'en servir. 3 511 chevaux étaient alors recensés dans la région. Certaines juments camarguaises auraient été saillies par des ânes pour donner naissance à des mulets utilisés pour divers travaux agricoles.
En 1847, M. Lacroix donnait le chiffre de 1 900 chevaux de Camargue dans la région, et 1 000 bœufs tandis que le sous-préfet du département d'Arles estimait à trois ou quatre mille têtes la population chevaline de « l'île de la Camargue ».
Élevage et dressage L'éducation des chevaux de Camargue n'était pas une priorité, et la reproduction de la race laissée aux hasards de la nature. Les propriétaires étaient accusés par l'administration des haras nationaux de « multiplier le nombre des produits sans s'inquiéter de la qualité ». Tous les étalons de la race Camargue portaient alors le nom local de grignons. Les poulains sevrés étaient abandonnés avec d'autres juments, et quelques propriétaires laissaient leurs poulains saillir des juments avant l'âge de deux ans. Des juments allaitantes étaient aussi parfois saillies. Il n'était pas d'usage de castrer les poulains mais l'opération s'effectuait quelquefois avant l'âge de deux ans. Le plus grand nombre des chevaux camarguais n'était destiné qu'au foulage des grains, et pas dressé. Ceux qui étaient choisis pour l'équitation ou la vente étaient séparés du troupeau à l'âge de trois ans, nourris par l'homme, exercés quelque temps, et vendus aux foires des environs. Les chevaux camarguais étaient alors réputés fort dociles et pleins de feu, mais en même temps difficiles a dompter.
Maladies et soins Les chevaux de la Camargue avaient alors la réputation d'être très résistants à la gourme, une affection commune chez les chevaux de tous les pays. On présumait qu'ils étaient préservés de cette maladie par leur manière de vivre, mais ils étaient sujets aux maladies « vermineuses » en raison d'un manque de soin. Les maladies des chevaux et les épizooties étaient néanmoins plus rares dans le territoire d'Arles que dans la plupart des autres régions de France. Les fermiers n'y prêtaient guère d'attention, et laissaient le plus souvent leur animal dans la nature pour qu'il guérisse seul. Bien des chevaux périrent sans doute faute de soins. Selon un rapport en 1839, chaque année, entre le début de l'hiver et la fin du printemps, le vingtième des chevaux camarguais mourait de faim ou des suites d'intempéries.
Standard de raceLe cheval de Camargue doit répondre à un standard morphologique et de robe pour pouvoir être inscrit et admis au sein du livre de la race (studbook) depuis l'ouverture de celui-ci, en 1978. Depuis le 10 octobre 2002, le Camargue est classé parmi les « chevaux de sang » et le studbook du cheval Camargue fait partie du livre généalogique des races françaises de chevaux de selle[50]. Bien que sa taille dépasse très rarement 1,45m[8] et de ce fait, le fasse classer comme poney par la FEI, le Camargue est bien considéré comme un petit cheval et non comme un poney, du moins en France. Il atteint sa maturité assez tard, à l'âge de 5 ou 7 ans, mais sa longévité est exceptionnelle, de 25 ans environ. C'est d'ailleurs un cheval camarguais qui détient le record de longévité en France : L'Ours, propriété de Marius Coulomb, à La Roque-d'Anthéron dans les Bouches-du-Rhône, est mort le 6 avril 1993 à l'âge de 47 ans.
Ce cheval possède des allures propres, un pas relevé avec de longues foulées, un trot vif et très rassemblé, et un galop très rapide.
Morphologie
Le cheval de Camargue doit « présenter toutes les caractéristiques d‘un bon cheval de selle ». Sa silhouette rappelle fortement celle des chevaux primitifs, avec une influence du cheval barbe.
Taille
De 1,35 à 1,50 m au garrot[1],[2].
Poids
Généralement de 300 à 400 kg[1],[2] en fonction du sexe et de la taille.
Tête
Elle rappelle celle des chevaux préhistoriques, avec un petit « air oriental », souvent lourde, carrée et expressive, avec un regard vif et des yeux à fleur de tête en raison d'arcades sourcilières peu saillantes. Chanfrein rectiligne avec une partie nasale souvent effacée, un front plat et des ganaches bien marquées. Les oreilles sont petites, courtes, écartée et avec une base large, le toupet est abondant.
Encolure
De longueur moyenne, avec une base bien dirigée et bien attachée, harmonieuse et bien sortie. La crinière est souvent double, et toujours abondante.
Corps
La poitrine est profonde et large, avec un thorax ample et des flancs assez développés. L'épaule, bien orientée, est puissante et musclée. Le garrot doit être marqué mais sans exagération. Le dos, moyennement long, doit être bien soutenu, avec un rein plutôt court, rectiligne et large, une croupe remplie et légèrement inclinée, une cuisse musclée et bien descendue, une queue fournie et attachée bas.
Membres
Le cheval Camargue possède des membres longs et bien proportionnés, fort et résistants, avec des articulations sèches, un genou et des jarrets larges. Son pied est particulièrement dur et résistant, ce qui fait qu'il a rarement besoin d'être ferré, bien jointé, il est solide et portant, avec une surface développée, grande et large, adaptée à ses marais d'origine.
Robe L'une des caractéristique principales de la race est sa couleur de robe grise, qui est obligatoire pour l'inscription au studbook, tout cheval d'une autre couleur est en effet automatiquement radié du registre d'élevage[. Le cheval camarguais adulte est très fréquemment perçu à tort comme blanc par les non-initiés, mais il a, en réalité, la particularité de naître poulain avec une robe foncée, généralement baie ou rouanne, et de s'éclaircir avec l'âge sous l'effet d'un gène dit « du grisonnement », qui empêche peu à peu la migration des pigments dans le pelage. C'est ainsi que, vers l'âge de 5 à 6 ans, le cheval de Camargue présente généralement une robe d'apparence complètement blanche, parfois légèrement truitée ou mouchetée. La véritable robe blanche est caractérisée par une peau rose, et n'existe pas chez le camarguais, qui doit obligatoirement être gris. Le cheval Camargue est souvent victime de mélanomes cutanés, comme la plupart des chevaux gris.
La robe grise est une particularité unique parmi les chevaux primitifs, les autres chevaux sauvages étant généralement de couleur isabelle, baie-brune, « rousse » ou « fauve ».
source wikipédia